Tokyo, la ville aux multiples facettes valait bien un article à part, bien que je l’ai visité lors d’un séjour de 2 semaines au Japon. J’y ai ainsi passé 6 jours sous un soleil éclatant, entre les quartiers traditionnels et ceux aux atmosphères internationales où surgissent parfois les immenses buildings rappelant New York, ou encore l’architecture que j’ai connue lors de mes études en Californie.
Avec toutes ces influences, Tokyo garde pourtant bien son individualité. Aucun doute, nous sommes au Japon.
Jour 1: Quartier traditionnel d’Asakusa et son temple Senso-Ji, Yanaka et Ueno
Lors de mon premier jour dans un pays j’ai souvent besoin de m’imprégner de l’ambiance. C’est ainsi que j’ai commencé mon immersion tokyoïte en longeant le fleuve Sumido bordé de cerisiers, qui traverse le nord est de la ville et qui m’a fait passer devant le célèbre Skytree pour m’emmener dans le quartier de Asakusa. C’est presque par hasard que je suis tombée sur Senso Ji, le temple bouddhiste le plus vieux de la ville, où les japonais, souvent en kimono, se pressent pour faire des offrandes et accrocher des petits mots avec leur voeux sur des rangées prévues à cet effet. Le temple, dont l’entrée principale est le Kaminaremon – la porte du tonnerre- est entouré de petites rues avec des boutiques, des faux samurais suspendus partout et des cerisiers, lui donnant un charme certains, à condition d’aimer la foule. Nous y sommes d’ailleurs retournés au coucher du soleil pour observer les deux ambiances.
Juste à côté, à l’office du tourisme de Tokyo, on peut monter pour observer la ville de haut.
Après un déjeuner à Yanaka Beer, restaurant à l’intérieur boisé situé dans un petit renfoncement zen du quartier éponyme avec des petites échoppes, nous avons traversé la cimetière de Yanaka. Et là, on en prend plein la vue! Le cimetière est traversé par un passage rempli de cerisiers en fleurs. On avance dans cet ensemble de pompons roses avec l’impression qu’il nous neige des pétales dessus jusqu’à arriver dans le coeur du quartier. Une marche dans les ruelles calmes nous fait découvrir beaucoup de petits magasins aux noms français, comme « Poilu », un magasin d’ustensiles de cuisine artisanaux.
Avant notre diner chez Asadori, un restaurant typique, nous sommes repassées au Parc d’Ueno que nous avions traversé à l’aller, noir de monde. En cette période printanière de nombreux locaux remplissent le parc de toiles bleues et de mets de toutes sortes pour pique niquer dans une ambiance festive.
Bonnes adresses:
- Restaurant Asadori – Asakusa, Tokyo
- Poilu – Boutique d’ustensiles de cuisine traditionnels – Yanaka
Jour 2: Shinjuku et Shibuya
C’est en ce 2ème jour que j’ai pu tester le Shinrin-Yoku, le bain de forêt célèbre au japon. D’abord en me promenant dans le Shinjuku Gyoen national garden avec son jardin japonais, ces nombreux cerisiers et arbres coupés comme des bonsaïs.
Mais surtout en entrant dans le parc Yoyogi, un grande forêt où on entre par des portes en bois imposantes et on passe par un chemin sous les arbres majestueux qui emmène sur ce qui est sans doute un de mes temples préférés, le Meiji-Jingu. Dans ce temple tout en bois, il flotte une atmosphère paisible. On y voit des bouts de bois sur lesquels les gens ont marqués leurs souhaits et remerciements, une tradition que j’ai trouvé très émouvante. J’en ai donc profité moi même pour faire une offrande tout en respectant le petit rituel associé.
Dans une toute autre ambiance, nous avons ensuite marché vers Harakura et sa Takeshita-Dori: une ruelle étroite et blindée de monde faisant la queue pour obtenir les crêpes, glaces à la rose et et bonbons de ses nombreuses boutiques.
Puis nous avons pris la direction de Shibuya et ses nombreuses boutiques pour voir la statue du chien Hachiko, dont l’histoire (plus que la statut en elle-même) est mignonne. Il s’agit d’un chien qui aurait attendu quotidiennement son maitre pendant 10 ans à la gare de Shibuya après la mort de celui-ci. C’est sur cette même place que nous sommes montés au premier étage du Starbucks pour observer de nous même le grand crossing, un carrefour que les passages piétons traversent en diagonale.
Jour 3 : Akihabara et Ginza
Lors de ce 3ème jour à Tokyo, nous avons focalisé notre après midi sur une balade dans le quartier électronique Akihabara, un quartier plein de néon et de mangas dans tous les sens. Il suffit de rentrer dans un des magasins pour être dans le bain rapidement, au milieu des figurines de dragon ball Z et Sailor Moon. Au premier abord les boutiques sont bon enfant mais si on creuse un peu on peut vite tomber sur d’autres styles de figurines, si vous voyez ce que je veux dire…
Nous nous sommes ensuite dirigées vers les jardins du palais impérial, fermées mais dont les alentours sont très agréables avec ses grands immeubles et sa verdure environnante.
Une balade qui s’est terminée dans Ginza, quartier qui concentre toutes les boutiques chics et grandes chaînes de magasins. Les marques s’étalent parfois sur tout un immeuble, à l’instar d’Uniqlo et de Muji, qui concentre en un seul lieu un restaurant, une épicerie, une boutique de vêtements, déco, meubles, livres etc.. ou encore un hôtel.
Le coin regorge de petits restaurants très bons et abordables notamment sous les rails de la ligne JR.
Jour 4: Shimokitazawa, Nakameguro, Daikanyama et Omotesando
Découverte de Shimokitazawa, le quartier hipster de Tokyo, un quartier extrêmement agréable à vivre avec plein de petites maisons basses et surtout tout un tas de petites boutiques, concept stores et boutiques vintage, aux noms français qui ne veulent absolument rien dire.
Nous avons ensuite longé un genre de petite coulée verte pour arriver le long la rivière bordée de fleurs et de cerisiers qui allait nous emmener à Nakameguro. Ce chemin, a l’esprit bobo a été vraiment magique, surtout sous un soleil éclatant parce qu’il est bordé de petites boutiques adorables, de cafés, d’échoppes pleines de gourmandises. Nous nous sommes ensuite dirigées vers Daikanyama et ses nombreux concepts stores, boutiques de déco, immenses librairies/papeteries. Il s’y dégage une atmosphère paisible et un art de vivre incroyable.
Nous sommes ensuite parties en direction d’Omotesando et avons finalement atterri à Cat street, toujours dans cette ambiance limite californienne, avec des bâtiments clairs, plein de restaurants healthy et de boutiques.
La journée s’est terminée au Harajuku Gyozaro pour déguster des gyozas, qui se méritent vu la file d’attente mais qui valent tellement le détour!
Bonne adresse:
- Harajuku Gyozaro – Tokyo
Jour 5 – Visite du National Museum de Tokyo
Après un bref retour dans le vieux quartier d’Asakusa pour voir les souvenirs, nous nous sommes dirigés vers le national muséum de Tokyo. Extrêmement pédagogue et très intéressant pour comprendre l’évolution de l’art japonais, de la sculpture à la peinture en passant par la cérémonie du thé, l’art de la guerre et des spectacles. J’y ai été frappée de voir l’influence chinoise sur tout l’art japonais.
Pour notre dernière soirée, nous avons grimpé au dernier étage de l’hôtel Park Hyatt pour un dernier cocktail avec vue imprenable sur la ville. Le cadre est magnifique avec une coupole en pyramide et entourée d’arbres. A faire absolument pour se faire plaisir.
Et que serait Tokyo sans un ultime diner autour d’une table tournante remplie d’une énorme variété de sushis délicieux avec du poulpe, des œufs de poissons, du saumon, du thon, du crabe etc…
Bonnes adresses:
- Tokyo National Museum – Ueno
- New York Bar du Park Hyatt Tokyo – Shinjuku
- Himawari Sushi – Shinjuku
Jour 6: Chill à Shinjuku:
Pour cette dernière journée, l’ambiance était plutôt à la détente. Nous avons choisi d’aller voir une dernière fois une vue sur Tokyo au soleil cette fois à partir de la mairie, sur un air de musique classique (un piano y est à disposition du public), avant de finir par quelques instants de lecture au calme dans le magnifique parc de Yoyogi.
Pratique: le métro à Tokyo
Contrairement à ce que j’aurais pensé le métro de Tokyo est très simple à comprendre. Les plans permettent, en fonction de la station, de savoir exactement quel prix payer au bornes automatiques. Dans les wagons, les stations sont indiquées avec la durée pour y arriver.
Les japonais sont extrêmement disciplinés et font la queue en ligne pour laisser sortir les passagers et rentrer à leur tour.
Il est agréable d’y observer les élégantes japonaises qui semblent toutes avoir un brushing naturellement.